Santé mentale au travail : des chiffres qui interpellent
Les chiffres confirment cette réalité préoccupante. Selon une étude récente de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), publiée jeudi dernier, 32 % des cadres présentent fréquemment au moins un signe de santé mentale dégradée, tels que stress intense, dépression, épuisement professionnel, irritabilité ou anxiété.
De son côté, le Baromètre Santé mentale & QVCT 2025, co-réalisé par Qualisocial et Ipsos, montre que 67 % des salariés considèrent le travail comme le facteur ayant le plus fort impact sur leur santé mentale, devançant la famille ou le contexte économique.
Parmi les causes identifiées : surcharge de travail, objectifs ambitieux parfois irréalisables, dossiers emportés le week-end et connexion quasi permanente. Pourtant, beaucoup continuent d’associer dépassement de soi et réussite sociale, une équation à haut risque pour la santé psychique.
La tendance est préoccupante en France : en 2023, les maladies psychiques d’origine professionnelle ont augmenté de 25 %, et 12 000 accidents du travail étaient liés à ces risques (source : Gouvernement).
Une matinée sous le signe de l'engagement
La matinée s’est déroulée dans un esprit d’échanges et de participation active. Après une présentation introductive posant les enjeux de la santé mentale au travail, les participants ont été invités à tester leurs connaissances et à réfléchir de manière ludique à travers un Kahoot interactif, favorisant l’implication et la discussion collective.
Cette dynamique a ensuite laissé place à un temps de questions-réponses riche et constructif, illustrant à quel point ce sujet reste vaste et complexe. La santé mentale au travail, loin d’être un simple slogan, exige engagement, vigilance et actions concrètes.
En participant activement à ces échanges et en s’impliquant dans la prévention des risques psychosociaux (RPS), chaque adhérent contribue à promouvoir une culture de bien-être et de santé mentale durable au sein de son organisation.
Obligations légales de l’employeur en matière de santé mentale
L’article L4121-1 du Code du travail est explicite : l’employeur a la responsabilité de protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Cette obligation se traduit par la mise en place d’actions de prévention, l’information et la formation des équipes, ainsi qu’une organisation du travail adaptée.
Les risques liés au stress, au burn-out et au harcèlement doivent être identifiés, évalués et intégrés dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Respecter ces obligations n’est pas seulement une exigence légale : c’est aussi un levier pour améliorer le bien-être, la productivité et l’engagement des collaborateurs.