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Leptospirose et travail

14 février 2024

La leptospirose est une maladie grave principalement transmise par une bactérie présente dans les urines des rongeurs. C’est essentiellement l’eau contaminée par les urines d’animaux qui est le vecteur de la maladie (égouts, rivières, lacs, étangs, etc.).

La leptospirose, malheureusement parfois létale (6% de létalité dans le monde), est une maladie dont l’origine peut être professionnelle.

Les personnes atteintes sont plus fréquemment des hommes (84% des cas), l’âge moyen est de 44 ans (source : Centre National de Référence de la Leptospirose).

🔎 Activités professionnelles exposantes

Certaines activités professionnelles présentent un risque plus élevé que d’autres.
C’est le cas notamment dans les situations suivantes :

👉 Le curage et/ou entretien de canaux, étangs, lacs, rivières, voies navigables ou berges
👉 Les activités liées à la pisciculture en eaux douces
👉 Le travail dans les égouts ou certains postes de stations d’épuration
👉 Certaines activités en eaux douces pratiquées par les pêcheurs professionnels, les plongeurs professionnels et les gardes-pêche
👉 Certaines activités outre-mer

 

Le circuit de contamination

Les portes d’entrée de la bactérie

 

🔎 Le saviez-vous ? La contamination peut se faire à travers la peau saine, mais elle est favorisée lors des effractions cutanées.

L’incubation est de 4 à 19 jours. La présentation clinique peut aller du syndrome grippal bénin à la défaillance hépatorénale. La maladie typique associe des symptômes généraux (fièvre élevée, douleurs musculaires, articulaires, abdominales, céphalées) avec une aggravation après 4 à 5 jours par une atteinte du foie, des reins, des poumons et des méninges.

👉 Démarche de prévention en 3 points

Comme il s’agit d’une maladie potentiellement grave, nous conseillons les entreprises de mettre en œuvre une démarche de prévention conforme aux recommandations du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF).

Cette démarche s’articule en 3 points à adapter en fonction des spécificités de votre entreprise :

#1. Mettre en place de mesures collectives de prévention pour diminuer le contact potentiel entre les rongeurs et l’homme : dératisation, limitation des zones de travail, état et hygiène des locaux, modalités d’entretien des locaux…

#2. Mettre en place des mesures individuelles de prévention : il est indispensable que les salariés portent des équipements de protection individuelle en cas de contact potentiel avec l’eau :

✅ Lunettes
✅ Gants
✅ Tenue de travail complète
✅ Bottes ou cuissardes

Il est également impératif d’imposer certaines règles d’hygiène pour prévenir tout risque de contamination :

❌ Ne pas fumer, manger ou boire sur le lieu de travail
✅ Se laver les mains avant tout pause
❌ Ne pas toucher les objets souillés sans protection
✅ Prendre une douche après le travail
✅ Séparer les vêtements de ville, des vêtements de travail

#3. Informer les salariés à l’embauche et lors des visites médicales. Vous pouvez également réaliser une campagne de sensibilisation, sur la maladie, son mode de contamination, ses symptômes, les mesures de prévention, son vaccin (efficacité, effets secondaires, etc.)

📢 Comment agir en cas de contact accidentel ?

✅ Laver abondamment la plaie à l’eau potable et au savon
✅ Désinfecter la plaie avec une solution antiseptique
✅ Protéger la plaie avec un pansement imperméable
✅ Rincer immédiatement votre œil à l’eau potable en cas de projection oculaire
✅ Consulter un médecin en cas de fièvre

❌ La vaccination n’est pas LA solution

La vaccination ne doit pas être considérée comme une garantie qui permettrait de se passer d’une réelle démarche de prévention.

 

Sources :

Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France. Avis relatif aux recommandations pour la prévention de la leptospirose en population générale. 2005.

Site Santé Publique France sur la leptospirose

Le CMIE-SEST-AMETIF devient

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