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Travail : quand la passion devient poison

31 juillet 2025

L’été est là. Les vacances approchent. Et pourtant, beaucoup partent avec un bagage en trop :
📱 leur boîte mail
💻 leur ordinateur pro
🧠 leur tête pleine de tâches non terminées

Pourquoi ? Parce que se déconnecter « vraiment » est devenu un défi pour certains… voire une source d’angoisse. Et ce n’est pas toujours qu’une question d’organisation.
Parfois, l’impossibilité de décrocher est le signe d’une addiction au travail.

Le saviez-vous ? 2 salariés sur 5 consultent leurs mails en dehors du travail (+19 points en 10 ans) selon une étude Malakoff Humanis (2023).

Quand « rester joignable » devient une dépendance

L’addiction au travail n’a pas besoin de badge ou de pointeuse.
Elle vit dans la tête et dans la culpabilité de ne pas répondre à un mail à 22h, ou de partir 10 jours en vacances sans vérifier Teams…

Mais surtout, elle comporte des risques pour la santé :

  • fatigue mentale : baisse de la concentration
  • troubles du sommeil : endormissement difficile, sommeil non réparateur
  • épuisement émotionnel : stress, irritabilité, risque de burn-out
  • baisse de performance : plus d’erreurs, moins de créativité
  • tensions personnelles : conflits avec proches, sentiment de culpabilité

 

Pourtant, la déconnexion est un droit. Depuis 2017, le droit à la déconnexion est inscrit dans le Code du travail.

L’été, un moment clé pour prévenir

Les congés d’été sont un levier concret de prévention des risques psychosociaux.
À condition d’en faire un vrai sas de décompression.

Quelques idées concrètes à mettre en place pour vraiment déconnecter :

  • programmer un « vrai » mail d’absence, clair, sans ambiguïté (« je ne suis pas joignable »)
  • planifier en amont les délégations (et les assumer sans surveillance à distance)
  • désactiver les notifications professionnelles (mails, Slack, Teams, etc.)
  • ranger l’ordinateur pro dans un placard avant de partir
  • éviter les « je jette un œil vite fait » : c’est la porte ouverte à la rechute

prévoir un temps de retour progressif (pas de réunion dès 9 h le jour J)

 

La déconnexion, ça se travaille aussi au quotidien.

  • en valorisant les pauses et les congés
  •  en ne glorifiant pas celles et ceux qui « bossent pendant leurs vacances » ou qui répondent à des mails tard le soir
  • en ne valorisant pas le présentéisme (dans d’autres sociétés, partir tard c’est admettre que l’on n’est pas assez efficace pour faire ses tâches dans une journée !)
  •  en donnant l’exemple

📢 Posez-vous la question : suis-je concerné ?

❌ ai-je du mal à poser des limites entre travail et vie personnelle ?
❌ est-ce que je me sens coupable quand je ne travaille pas ?
❌ est-ce que je vérifie mes mails ou messages professionnels même en dehors des heures de bureau ?

Si plusieurs réponses sont positives, n’attendez pas que la situation empire.

Vous pouvez :

vous appuyer sur vos collègues de travail : ils peuvent vous soutenir et vous aider à prendre du recul
✅ solliciter votre ligne managériale et les ressources humaines : ils peuvent analyser vos difficultés professionnelles et mettre en place des actions pour améliorer la situation
✅ consulter vos représentants du personnel : ils peuvent vous conseiller, alerter la hiérarchie ou le médecin du travail
✅ consulter votre médecin traitant : il peut vous écouter, analyser votre état de santé, puis vous orienter ou vous conseiller si besoin
✅ contacter votre service de prévention et de santé au travail : il a pour mission d’éviter toute altération de la santé due au travail, d’écouter, d’évaluer l’état de santé, d’étudier le poste et les conditions de travail et d’orienter si nécessaire

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