- Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) : ce document unique, désormais soumis à l’avis consultatif du CSE doit obligatoirement comprendre les risques ainsi que les actions concrètes de prévention et de protection.
- Pour les entreprises de moins de 11 salariés : il doit définir les actions de prévention des risques et de protection des salariés. Il sera mis à jour occasionnellement ;
- Pour les entreprises de moins de 50 salariés : il doit définir des actions de prévention des risques et de protection des salariés. Il sera mis à jour annuellement ;
- Pour les entreprises d’au moins 50 salariés : il doit établir un programme annuel de prévention. Il doit être mis à jour annuellement ;
Le DUERP devra faire l’objet d’un dépôt dématérialisé sur un portail qui garantira la conservation ainsi que la confidentialité des données transmises à l’aide notamment, d’un accès restreint.
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- Dès le 1er juillet 2023, pour les entreprises dont l’effectif est supérieur ou égal à 150 salariés ;
- Au plus tard, le 1er juillet 2024 pour les entreprises dont l’effectif est inférieur à 150 salariés.
La totalité de ses versions antérieures devront être conservées par l’employeur et seront accessibles par les employés, anciens employés ainsi que par toute personne ou instance pouvant avoir un intérêt à y accéder ; et ce, pendant une durée d’au moins 40 ans.
Retrouvez ici notre infographie sur le DUERP.
- Formation des membres de la délégation du personnel du CSE ou de la CSSCT :
Désormais, la loi précise que la formation prévue pour les membres des institutions représentatives du personnel « est d’une durée minimale de cinq jours lors du premier mandat des membres de la délégation du personnel ».
En cas de renouvellement de mandat :
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- trois jours pour chaque membre de la délégation du personnel, quelle que soit la taille de l’entreprise ;
- cinq jours pour les membres de la commission santé, sécurité et conditions de travail dans les entreprises d’au moins trois cents salariés ;
En ce qui concerne le financement :
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- entreprise de moins de 50 salariés : pris en charge par l’OPCO ;
- entreprise d’au moins 50 salariés : pris en charge par l’employeur.
Retrouvez ici notre infographie sur les formations.
- Le télétravail ou tout autre changement organisationnel devront être pris en compte dans l’évaluation et la prévention des risques professionnels ;
- La convention de rééducation professionnelle (CRPE) : cette convention est désormais accessible aux salariés, qu’ils soient reconnus travailleurs handicapés ou non, déclarés inaptes ou pour lesquels le médecin du travail a identifié, dans le cadre de l’examen de pré-reprise, un risque d’inaptitude.
Elle est mise en place à l’issue d’un l’arrêt de travail et permet de faciliter le retour à l’emploi des salariés dans leur entreprise d’origine ou une autre entreprise.
Rémunération : le salarié est rémunéré pendant toute la durée de la convention.
Sa rémunération ne peut être inférieure à celle perçue avant son arrêt de travail.
Son salaire est pris en charge par l’Assurance Maladie et par l’employeur. Le partage de la prise en charge entre l’assurance maladie et l’employeur est négocié dans le cadre de la signature de la convention.
Retrouvez ici notre infographie sur la convention de rééducation professionnelle.
- Le projet de transition professionnelle : le projet de transition professionnelle lié à une maladie professionnelle ou à la suite à un arrêt prolongé pour maladie ou accident ne sera plus soumis à des conditions d’ancienneté.
Auparavant, il fallait justifier, via un CPF :
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- soit d’une ancienneté d’au moins 24 mois, consécutifs ou non, en qualité de salarié, dont 12 mois dans l’entreprise, quelle qu’ait été la nature des contrats de travail successifs ;
- soit d’une ancienneté d’au moins 24 mois, consécutifs ou non, en qualité de salarié, quelle qu’ait été la nature des contrats successifs, au cours des 5 dernières années dont 4 mois, consécutifs ou non, en CDD au cours des 12 derniers mois (C. trav. art D 6323-9, I) ;
- Désormais, cette ancienneté en qualité de « salarié » ne sera plus exigée pour un salarié qui a connu dans son contrat de travail, dans les 24 mois ayant précédé sa demande de projet de transition professionnelle :
- soit une absence au travail résultant d’une maladie professionnelle ;
- soit une absence au travail d’au moins 6 mois, consécutifs ou non, résultant d’un accident du travail, d’une maladie ou d’un accident non professionnel (décret 2022-373 du 16-3-2022 art. 2, 3° et 3, JO du 17 ; C. trav. art D 6323-9, I modifié).
Par ailleurs, l’essai encadré permettra, notamment, au salarié de tester pendant son arrêt de travail la compatibilité de son poste ou d’un autre poste de travail au sein de son entreprise ou d’une autre entreprise avec son état de santé.
Cet essai peut s’effectuer à l’initiative du salarié, de son SPST, du service social de l’Assurance maladie ou d’un organisme spécialisé dans l’accompagnement ou le maintien en emploi des personnes en situation de handicap. Sa mise en place doit être approuvée par :
- une visite médicale réalisée par le médecin du travail ;
- l’accord de trois médecins : médecin du travail, médecin conseil de l’Assurance maladie et le médecin traitant du salarié.
La durée : l’essai encadré peut s’étendre jusqu’à 14 jours ouvrables (l’essai est renouvelable une fois).
Ces journées peuvent être prises en continu ou fractionnables.
Le lieu : l’essai peut soit se dérouler au sein de l’entreprise actuelle du salarié, soit dans une autre entreprise qui accepte de l’accueillir pour l’essai ou qui pourrait l’embaucher à la suite de ce dernier.
Retrouvez ici notre infographie sur l’essai encadré.